S'interroger sur ce fait de page c'est chercher, au delà de ce que l'on voit, quelles étaient les intentions des auteurs. C'est aussi mobiliser ce que le texte dit ou cache pour en comprendre, en profondeur, le propos.
Notre album " Le cerf-volant de Toshiro" se prête bien à ce questionnement là. Stéphane Nicolet a joué du hors-champ et du cadrage avec intelligence. Il faut suivre le fil, ou plutôt la ficelle bien au delà des bords de la page pour découvrir le cerf-volant qui flotte au-dessus de la scène qui est représentée. Il en est de même pour les personnages dont on ne voit parfois que les pieds. Ils sont pourtant bien là, dans ce no-man's land de l'image. Ils sont là, puisque leur présence est dénoncée par le texte. L'occasion d'ailleurs de faire face à la puissance des mots.
Il y a quelque temps, j'ai proposé à une classe de réfléchir à tout cela ...
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